Barrière des forts de l’Esseillon
Un peu d’histoire…
La barrière de l’Esseillon a été bâtie en Haute-Maurienne au tout début du XIXème siècle par le royaume de Piémont-Sardaigne pour se protéger de la France, alors principale ennemie. Au sommet d’une barrière naturelle, cet obstacle empêchait l’accès à la Haute-Maurienne et au coldu Mont Cenis. Longue de trois kilomètres pour 250 m de dénivelé, cette barrière se compose de 5 forts portants les noms de souverains du royaume :
- la redoute Marie-Thérèse
- le fort Victor-Emmanuel
- le fort Charles-Félix
- le fort Marie-Christine
- le fort Charles-Albert inachevé.
Tous ces forts, orientés vers l’ouest, avaient pour objectif de décourager l’ennemi potentiel. Lors des périodes de paix, les forts accueillaient des garnisons et servaient essentiellement de prison militaire.
La vie militaire assez austère était rythmée par les tours de garde et l’entraînement. Les soldats vivaient ainsi assez isolés surtout en hiver. Ils disposaient de quelques fours à pain mais le ravitaillement en laitage et produits frais se faisait à Aussois.
Après l’unification de la Savoie à la France, en 1860, les forts perdent de leur utilité. Le fort Charles- Albert sera totalement détruit et le fort Charles-Félix en partie. Les forts rejoignent les rangs de l’armée française. Ils seront occupés pendant la Seconde Guerre mondiale par des tirailleurs marocains comme en témoigne les enseignes de leur bataillon dessinées sur les murs.
Trois de ces forts sont restaurés à ce jour, dont un abritant un restaurant gîte d’étape et l’autre, le centre d’interprétation du patrimoine fortifié.